La simplification du tri des emballages plastiques

Ça va dans le bac jaune ou dans la poubelle des ordures ménagères ? Plus besoin de se poser la question. Depuis le 1er janvier, la quasi-totalité des habitants de métropole peuvent trier l’ensemble des emballages, dont les emballages en plastique, dans le bac de tri.

La simplification du geste de tri consiste à étendre les règles de tri pour permettre aux habitants de mettre tous les emballages dans le bac de tri et de développer le recyclage des emballages en plastique qui n’étaient pas recyclés jusqu’alors : films, pots, barquettes, tubes, sachets… etc.

En effet en France, les règles de tri pour les emballages en plastique étaient limitées aux bouteilles et flacons (en résine PET, celle des eaux minérales et PEHD, celle des flacons de lessives). 3 kg d’emballages supplémentaires sont recyclés par habitant dans les territoires qui étaient déjà concernés avant le 1er janvier 2023 par cette ouverture du tri.

Elle concerne désormais 63,4 millions de Français, soit 98 % de la population métropolitaine. Il s’agit par exemple de la communauté d’Agglomération du Pays basque, Bordeaux Métropole le département de la Corrèze, Strasbourg Eurométropole ou encore Toulouse Métropole.

Pourquoi cette simplification ?

Pour augmenter le recyclage de tous les emballages. La simplification du tri active deux principaux leviers pour atteindre cet objectif.

Elle contribue à systématiser le geste de tri des citoyens.

Elle aide à lever les doutes, exprimés par 4 Français sur 5 au moment de trier leurs emballages.

Les emballages en plastique, tels que le blister, la barquette, le film plastique, le tube de dentifrice ou le pot de yaourt constituent les erreurs de tri les plus fréquentes.

En simplifiant les règles des emballages en plastique, on permet aux Français de ne plus se poser de question. Et on peut attendre un geste de tri plus systématique car plus assuré : tous les emballages sont à déposer dans le bac de tri quelle que soit leur matière.

La simplification du tri permet de développer le recyclage des emballages en plastique autres que les bouteilles et flacons, dont le recyclage est déjà pérenne. En ouvrant la collecte sélective à ces emballages en plastique, on permet aux entreprises de recyclage de disposer de matière pour expérimenter les process et développer les technologies nécessaires à leur recyclage à grande échelle.

Que deviennent les emballages en plastique après le geste de tri ?

Ils sont majoritairement recyclés en France et en Europe. Mais tous ne peuvent pas l’être. Le frein majeur : la recyclabilité.

Aujourd’hui, 65 % des emballages en plastique sont recyclables comme les bouteilles, les flacons, les films, des packs de bouteilles d’eau ou les boîtes de chocolat en poudre.

15 % disposent de filières de recyclage en développement qui doivent donc encore faire leurs preuves, c’est notamment le cas des barquettes de jambon. Pour les rendre pérennes, plusieurs axes de travail : les collecter plus pour avoir suffisamment d’emballages à recycler et être économiquement viable, trouver des débouchés à forte valeur ajoutée (pour refaire un emballage avec de la matière recyclée par exemple) et résoudre certaines problématiques de recyclabilité (compatibilité des opercules, colles, encres…).

Les 20 % restants ne sont pas du tout recyclables. Il s’agit de certains emballages souples complexes (composés de plusieurs matériaux ou plusieurs résines), par exemple, associant plastique et aluminium, comme les paquets de chips. Comme les ordures ménagères, ils sont aujourd’hui incinérés et valorisés en énergie.

Favoriser la recherche et le développement expérimental

L’éco-organisme Citeo a initié la création du flux développement pour le recyclage des 15 % d’emballages en résine en plastique dont le recyclage est encore expérimental (polystyrène des pots de yaourt…).

Il consiste à les isoler dans les centres de tri les mieux équipés (20 à 25 en 2020) qui assurent leur tri.

L’objectif est de rassembler, massifier puis « sur trier » et enfin recycler ces emballages par résine pour favoriser le développement de leur filière de recyclage. Les premiers milliers de tonnes recyclées ont été produites en 2019, avec une montée en puissance dans les années à venir.

Quant aux 20 % des emballages en plastique qui ne sont pas recyclables, ils font l’objet de projets d’éco conception, de suppression ou de substitution. L’objectif de Citeo est qu’à court ou moyen terme, ils deviennent recyclables, ré-employables ou qu’ils disparaissent si on peut s’en passer ou les remplacer par un matériau recyclable.

Plus d’informations sur www.citeo.com

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